Chateau gonflable, chant des sirènes et kayac sous la full moon.

Publié le par Ismaëlle

Should I stay or should I go...

Mon trip s'est transformé en trap, je ne suis plus en voyage, je suis en vacances.

Je suis engluée dans la guimauve moelleuse de l'île tropicale, je me vautre dans les délices, dévalle les colines arcs en ciel sur mon montain bike les cheveux au vent, dévore les sourires à pleine bouche.

Tout n'est que sweetness, paresse remplie de plaisirs. Je ne savais pas que la vie pouvait être aussi douce. J'ai l'impression de vivre dans un chateau gonflable, sautant comme une enfant ivre de rire, les yeux mi-clos, dans un monde arc-en-ciel, à la fois enveloppant et libérateur.

 

L'île est assez petite pour qu'on s'y sente contenu, cajolé, mais assez grande pour ne pas étouffer. Elle garde ses distances avec malice pour laisser aux promeneurs de sac à dos le rêve d'être des explorateurs ; mais de tous côtés, ciel, rivages, sentiers, petites vagues chaudes en jupons de flanelle, lianes sveltes, calines qui glissent amicalement des arbres pour venir faire la bise au promeneur, mille clins d'oeil, mille détails, on sent que l'île nous contient, nous enveloppe. Rassurantes limites.

 

 

 

Hier on m'a présenté la facture de la semaine, et je n'avais aucune idée d'avoir passsé une semaine ici. Plus de jour, plus d'heure, succession de moments agréables, rythmés par la course du soleil d'une bout à l'autre de l'île. Lait concentré, fraicheur turquoise, calins de hamac, sunset beach, et vogue le kayac sous la full moon. Le temps n'est ni perdu ni retrouvé, il n'existe pas. Les cycles des heures, des jours, des semaines, ces petits cercles qui s'enchainent, se superposent, s'enchevetrent dans la roue du temps et structurent notre intuition temporelle, planent dans mon esprit comme des mirages  évanescents . Ne reste que le pertuel va et vient des vagues ; et le soleil qui tombe tout les jours dans la mer. Tic... Rythme linéaire qui ne fait aucune boucle, le temps ne passe pas, il avance tranquille, ni fin, ni commencement...Tac.

 

Et je me demande : Should I stay, or should I go ? Je me laisse cajoler par cette île, je me laisse approvoiser par la gentillesse et je continue d'écouter la berceuse du hamac ? ou je tends l'oreille vers la route qui m'appelle d'une voix faible mais tétue, omniprésente, me sussurant des rêves de montagne, de Mékong et de paysages nouveaux. Le chant des

sirènes  ... Choisir entre se laisser porter par les vagues ou par la route, dur la vie de voyageur. ;-)

 

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